Réduire les rejets azotés des porcs en croissance par un ajustement dynamique des apports en acides aminés au besoin et une moindre teneur en matières azotées totales des aliments

Les performances de porcs en croissance nourris selon une stratégie de précision (AP) sont comparées à celles obtenues avec une séquence biphase (2P) appliquées en condition d’alimentation rationnée. Tous les porcs sont élevés dans la même case. Tant que les porcs n’ont pas consommé toute leur ration, ils ont acc`es aux stations d’alimentation qui distribuent en mélange deux aliments A/B formulés pour une même teneur en énergie nette (EN, 9,75 MJ/kg). Avec la séquence 2P, l’apport en aliment A (lysine digestible : 1,0 g/MJ, protéines : 16.6%) représente en moyenne 86% de la ration en croissance et 43% en finition, le complément étant réalisé par l’aliment B (lysine digestible : 0,5 g/MJ, protéines : 10.9%). La case est équipée d’une station de pesée, dont les enregistrements permettent de suivre l’historique de poids vif de chaque porc jusqu’au jour J, de prédire son besoin en lysine à J+1 pour moduler la qualité de l’aliment à lui distribuer au jour J+1. La vitesse de croissance (2P : 722 g/j vs. AP : 716 g/j, P = 0.62), l’indice de consommation (2,64 vs. 2,70, P = 0,063) et le taux de muscle des pi`eces (62,0 vs. 61,4, P = 0,18) sont comparables avec les deux stratégies, mais la stratégie MP permet de réduire la quantité d’azote excrétée par porc de 7% par rapport à la séquence 2P obtenue par un mélange d’aliment à 15,8 et 13,3% de protéines en moyenne en phases de croissance et finition. La réduction eut atteint 16% en comparaison d’aliments croissance/finition formulés pour une teneur en protéines plus élevé à 16 et 15% (Corpren, 2016) ou en comparaison avec une séquence en trois phases intégrant un aliment nourrain non valorisé (calculs en cours).